Vermont 100 2015: boucler la boucle!



PRÉAMBULE:

Le weekend dernier (18-19 juillet), je prenais part au Vermont 100 Mile Endurance Run, un ultramarathon de 160 km en sentiers et sur routes de terre. Il s'agissait de ma quatrième course de 100 Miles et de ma deuxième participation au Vermont 100.

En 2013, j'ai pris part à cette course et j'ai terminé en 25h08min. Pour lire le résumé, c'est ici! C'était mon premier 100 Miles et malgré cette première expérience, j'avais été un peu déçu de ne pas terminer sous la mythique barre des 24 heures. Une boucle de ceinture est remise symboliquement aux coureurs qui complètent le parcours en moins d'une journée (24 heures).

J'étais donc de retour 2 ans après afin de boucler la boucle (jeu de mots), doté d'une plus grande expérience sur cette distance monstrueuse, d'une meilleure préparation et d'une volonté à tout rompre. J'étais fin prêt à prendre ma revanche!


PRÉPARATION:

En vue de cette épreuve de taille, j'ai effectué plusieurs bonnes sorties dans les sentiers de Rigaud dont un 55km et un 50km dans les semaines précédent la course. Deux sorties qui se sont très bien déroulées et qui m'ont mis en confiance! De plus, le 31 mai dernier, j'ai pris part au 50 Miles de Cayuga à Ithaca (NY) et j'ai connu une excellente performance en terminant en 10h10min.

Il n'y avait donc aucun doute dans ma tête. La boucle de ceinture était à portée de main! Toutefois, il peut arriver pleins de choses dans une course de 100 Miles et ce, malgré une bonne préparation!

Malgré cette confiance, j'avais un peu la chienne! Un 100 Miles est une grosse commande et malgré le fait que ce soit ma 4e participation sur la distance reine de l'ultramarathon, ça donne toujours un peu peur, avouons-le!


L'AVANT-COURSE:

Je suis parti vendredi matin (17 juillet) avec Bernard, un bon ami qui m'a déjà ''pacé'' deux fois dans des courses de 100 Miles. Bernard était présent pour agir comme équipe technique à certaines stations de ravitaillement et pour courir avec moi comme ''pacer'' pour les derniers 24 miles!

Pour l'occasion, mon père nous accompagnait également afin de me prêter main forte lui aussi en tant que membre de mon équipe technique. Il dormira dans un Bed & Breakfast plutôt qu'en camping comme Bernard et moi.

Nous arrivons au site de course vers 12h15. Le site de la course (Silver Meadow) a un cachet particulier. C'est une énorme clairière où les coureurs ont la possibilité de piquer leur tente à quelques centaines de mètres du départ. Le Vermont 100 a également la particularité d'accueillir une course équestre. Une fois la tente installée, nous nous dirigeons vers le gros chapiteau afin de procéder à l'enregistrement du véhicule (pour le crew), à mon enregistrement et à mon examen médical qui consiste en une pesée et une prise de pression. Mon poids est de 155 livres! et ma pression est bonne! Good to go!

Le poids est pris puisqu'il permet un contrôle médical pendant la course en lien avec la déshydratation. Ainsi, les coureurs peuvent avoir une perte de poids inférieure à 5% sans quoi ils doivent se réhydrater et s'alimenter. Une perte de poids supérieure à 7% = GAME OVER! Au contraire, une prise de poids peut dénoter de l'hyponatrémie!

S'en suit la réunion d'avant-course dans laquelle tous les règlements et les informations importantes sont données aux coureurs, aux crew et aux pacers. C'est également l'occasion de revoir plusieurs coureurs québécois que je croise dans les ultras, Pierre L., Stéphane S. (avec qui j'au couru le Eastern States, l'an dernier), Pat G., Vincent F., Daniel G et Joan R. S'ajoutent quelques visages nouveaux (pour moi): Frédéric G., Serge G., Steve P, Gary B. et Simon.

Après la réunion, place au repas afin de faire le plein d'énergie! Nous en profitons pour parler de course et d'ultras (quelle surprise!). D'agréables discussions en bonne compagnie! Life is good.

Nous retournons ensuite vers le site de camping où nous poursuivons la discussion sur des chaises pliantes, une bonne bière à la main. Une seule!

Ensuite, dodo vers 9h-9h30! Vers minuit et demi, on se fait réveiller par une alarme de voiture. Je vérifie si c'est la mienne! Négatif! Je fini par me rendormir quelques heures puisque le lever est prévu à 2h30.


DÉPART À PRETTY HOUSE (RAVITO #5):

BIP! BIP! BIP! Il est 2h30! Une fine pluie martèle le toit de la tente. Ça y est! Plus que 90 minutes et je m'élancerai sur les sentiers! Je me lève donc afin de laisser Bernard dormir encore une heure environ et je vais me vêtir, me préparer et déjeuner à la voiture. Il ne fait pas particulièrement froid mais je met un petit manteau afin de garder la chaleur. Manteau que je donnerai à Bernard avant le départ!

À 3h30, je réveille Bern et nous nous dirigeons vers le chapiteau où je dois donner mon nom afin de confirmer mon départ. Je suis assez détendu.

à 3h55, je donne mon manteau à Bernard, je souhaite bonne chance aux autres coureurs québécois et je me dirige vers la ligne de départ. Je me place au milieu puisqu'il ne faut pas partit trop vite.

3-2-1, on décolle! Je part d'un pas assez conservateur mais pas trop long tout de même.

Par où commencer un récit de course de 100 Miles? Bien évidemment, je ne décrirai pas chaque kilomètre et chaque tronçon de forêt! De toute façon, je ne me rappelle pas de tout!

J'opte donc pour un petit saut dans le temps qui nous amène un peu passé le kilomètre 24, soit la station #3: Taftsville Bridge. Nous nous retrouvons quelques québécois ensemble: Daniel G., Pat G. , Serge G. Vincent F. et moi! Pat nous fait signe que nous sommes beaucoup trop rapides puisque nous sommes sur un ''pace'' de 16-17h pour le 100 Miles. Ces sages paroles me font mettre la pédale douce un peu.

Un peu plus loin, alors que nous arrivons dans un sentier de type single track, les autres accélèrent dans une descente et je les laisse partir. Je suis déjà en avance sur mes temps de passage et la journée est encore jeune!

J'arrive à Pretty House (km 34),  la première station de ravito accessible aux équipes techniques à 7h40 (en 2013, j'y étais un peu passé 8h). J'avais dit à mon père et Bern que je serais là à... 7h40! Mon équipe n'y est pas! C'est comme une impression de déjà vu (je fais allusion ici au 100 Miles d'Eastern States où j'étais arrivé plus tôt que prévu au premier ravito). Je laisse donc ma lampe frontale à Denis L. qui est venu prêter main forte à Daniel G. en tant que crew. Il la remettra à mon père! Je repars, confiant et déterminé!


PRETTY HOUSE À STAGE ROAD (RAVITO #7):

Un peu plus loin, je rattrape Pat G. S'en suit, une bonne montée qui nous amène dans une clairière en haut d'une montagne. Il s'agit de l'un des points les plus élevés de la course. C'est brumeux et la visibilité est réduite. On se croirait dans un rêve! Je profite du moment!

Encore un peu plus loin (où exactement? Aucune idée!), je cours sur une route de terre, je suis concentré, dans ma bulle! BOOM! Un énorme coup de tonnerre retentit dans le ciel! Je fais le saut! Il n'y en aura qu'un seul!

Je fini par arriver à Stage Road (km 48) ou je vois enfin mon père et Bernard. Avant d'arriver à la station, je lève mon bras dans les airs afin de faire signe à la foule de faire plus de bruit. Ahaha! Bref, je donne un show! Ça démontre très bien mon état d'esprit à ce moment-là! Dans un 100 Miles, je considère chaque station de ravitaillement comme une petite célébration, comme un pas de plus vers la ligne d'arrivée et je désire en profiter au maximum! Un de mes objectifs de course est également de demeurer le plus positif dans les ravitos, malgré la douleur et l'adversité. Bernard et mon père sont très généreux de leur temps et j'en suis grandement reconnaissant.

J'en profite pour leur faire une blague! Je vais vous l'épargner! De toute manière, ce n'est pas le genre de blague qui se raconte sur les internets!

Juste comme je quitte la station, Pat arrive. Il est accompagné d'une solide équipe technique: sa femme, ses filles et un couple d'ami, Charles et Geneviève. À mon arrivée, je leur mentionne que Pat n'est pas loin derrière!

Après avoir échangé mon bandeau pour ma casquette, je quitte rapidement. Le Vermont 100 comprend 25 stations de ravito. Il est donc inutile de s'éterniser inutilement puisque le chrono continue à tourner!


STAGE ROAD À CAMP 10 BEAR #1 (RAVITO #11)


Après à peine quelques centaines de mètres, une bonne montée nous attend. Le genre de montée qui se marche. Je progresse donc à un assez bon rythme. D'autres coureurs me suivent et parlent fort derrière! Étant dans ma bulle, je n'apprécie pas vraiment!

Cette longue section avant d'arriver à Camp 10 Bear (premier passage) se déroule assez rapidement! Je progresse bien et je gère bien l'effort dans les montées et les descentes! Mais où est le plat vous allez me dire? Il est quasi-inexistant sur ce parcours!



J'arrive au premier passage à Camp 10 Bear (km 75) aux alentours de 13h10 (comparativement à 13h46 en 2013)! It's all good! J'en profite pour manger, appliquer de la vaseline vous savez où et pour prendre un bandeau avec de la glace pour me mettre dans le cou afin de me rafraîchir! C'est également le premier point de pesée. La balance indique 152,5 donc une perte normale de 2,5 livres! Good to go!

Je profite de ce bref arrêt aux puits pour faire une blague à mon équipe technique! Je crie: 100 Miles, c'est trop pour moi, c'est trop pour moi! (un petit clin d'oeil aux beaux malaises). Le moral est encore bon. Cela étant dit, je me rapproche dangeureusement de la mi-parcours!


CAMP 10 BEAR #1 À MARGARITAVILLE (RAVITO #14):

Je repars sur la route de terre qui me mènera quelques kilomètres plus loin à une bonne montée qui se nomme Agony Hill! Une très longue montée avec quelques passes plus techniques avec des roches! La patience est de mise! Je passe à mi-parcours (80 km) en 10 heures pile.

Plus tard, je retrouve des routes de gravier et une mouche à chevreuil commence à me suivre! C'est assez désagréable merci! Le moral est encore bon mais l'accumulation de plusieurs montées abruptes me donne l'impression que je n'avance pas très rapidement! It's part of the game!

Une longue montée graduelle nous mène ensuite à Margaritaville(km 94) où m'attendent Bern et mon père. C'est une station décorée au look hawaïen, plutôt cool! Je profite de cet arrêt pour changer de bas, de souliers, de casquette et de chandail. Charles (membre du crew de Pat) me mentionne que Vincent F. est 5 minutes devant moi! Je ne compte pas le rattraper! Le VT100 est une course contre moi-même!

Le changement de vêtement a fait du bien! J'en profite pour remplir ma bouteille à main d'eau avec de la glace et pour boire un peu d'eau de coco riche en sels minéraux. I Le soleil est sorti et il peut faire particulièrement chaud dans les endroits dégagés. Je m'asperge donc d'eau froide en partant! Ça fait du bien!


MARGARITAVILLE À CAMP 10 BEAR #2 (RAVITO #17):

Le changement de vêtements et de souliers me donnent une deuxième vie. J'ai des jambes neuves... NOT! Dans la section qui suit, les descentes commencent à rentrer dans les jambes, particulièrement dans les quadriceps. Je gère ma vitesse de descente afin de ne pas hypothéquer mes quads pour la fin de course comme je l'ai fait en 2013. On apprend de ses erreurs.

Je croise un coureur qui se nomme Eric qui en est à son premier départ sur 100 Miles. Nous discutions un peu et il me demande si un finish sous les 24 heures est raisonnable. Je lui mentionne que oui puisqu'à notre rythme nous arriverons à Camp Bear 10 #2 vers les 18h15. Il nous restera donc 9h45 pour  compléter le dernier 49km. Ça devrait être correct! ;)

Je poursuis ma route seul! Un peu plus loin, j'aperçois Vincent F. et je fini par le rattraper. Il me mentionne que ses quads sont douloureux et que les descentes font mal. Il changera de souliers à Camp 10 Bear. Je poursuis ma route en accélérant légèrement (mais raisonnablement) dans les descentes.

Je fini par arriver à Camp 10 Bear #2 (km 111) à 18h09 (soit 1h10 plus rapidement qu'il y a 2 ans) avec énergie et enthousiasme, ce qui me laisse présager le meilleur pour la suite! Un retour sur la balance indique 152 livres soit 0,5 livres de moins que la dernière fois! C'est négligeable! La plupart des coureurs commencent à courir avec leurs pacers à partir de ce point. Pour ma part, j'ai opté pour la compagnie de Bernard à partir de la station Spirit of 76 (au km 122). Il fait encore clair alors j'opte pour prendre ma lampe frontale à Spirit of 76. Bernard et mon père semblent très impressionné par ma progression et cela m'encourage beaucoup. J'ai également la chance d'avoir des encouragements de la part de Geneviève et Charles qui accompagnent Pat G. C'est très apprécié.


Le regard déterminé je repars!


CAMP 10 BEAR #2 À SPIRIT OF 76 (RAVITO #19):

Une bonne montée suit immédiatement la station de Camp 10 Bear #2. Je la marche rapidement et sans problème! Tout le contraire de 2013! Après quelques kilomètres, nous tombons dans un sentier de type single track. Ce sentier comporte une longue descente et les quadriceps sont sensibles sans m.'empêcher de bien courir pour autant. Des chevaux me dépassent et descendent tranquillement.

La forme est encore relativement bonne et j'ai hâte d'arriver à Spirit of 76 pour poursuivre la route à deux avec Bern! Quelques centaines de mètres avant de rejoindre cette station, une pluie torentielle se met de la partie! Je suis quand même heureux d'arriver à la clarté! Il y a deux ans, j'arrivais à Spirit à la noirceur et dans un état lamentable! La game est complètement différente cette fois!

En arrivant à Spirit, je veux changer de chandail et troquer ma casquette pour un bandeau avec ma lampe frontale. Mon père me dit de m'asseoir sur la chaise avant quoi que ce soit. Qu'il a quelquechose d'important à me dire! Ben voyons, je veux mon chandail! Il me montre alors un vidéo que ma blonde Véronick a fait afin de m'encourager puisqu'elle ne pouvait être présente. Cette belle pensée me touche énormément et m'insuffle une bonne dose de motivation pour le dernier droit!


SPIRIT OF 76 À BILLS (RAVITO #22):

Nous repartons à la pluie battante mais ça ne dure pas très longtemps, heureusement!

Dans la section qui suit, je jogg les sections plates et les descentes. Ça n'avance pas très vite mais ça avance! Je commence à avoir hâte d'arriver mais ce n'est pas fini.

La pluie diluvienne a fait des ravages dans les petits sentiers dans le bois. Beaucoup de boue! Le terrain est glissant et dangeureux par endroit! La prudence est de mise!

La noirceur se met de la partie et nous nous orientons à l'aide de ''glow stick''. Le fond de l'air est très humide et la visibilité est souvent réduite avec la lampe frontale à cause des goutelettes dans l'air!

Le légendaire Bernard y va de quelques blagues: Vous auriez dû nous voir aller... deux larrons en foire! ahaha

'' Il y a plein de rigoles sur la route! On ne rigole plus''
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Bruit de hibou ou de chouette...

- Bernard: Qui a fait ça?
- Moi:Un hibou
- Bernard: C'est peut-être quelqu'un!
- Moi: Est-ce que tu penses que quelqu'un se cache dans le bois à cette heure là pour imiter un hibou?
- Bernard: C'est peut-être un autre coureur? 

Bruit de hibou...

- Bernard: Ah non, t'as raison, c'est un hibou!

Sacré Bernard! Tout un bout en train!

La cloche et l'idiot finissent par arriver à Bill's (km 142)!  Une station qui a un cachet particulier puisqu'elle est dans une grande, en plein milieu d'un champ. Mon objectif était d'y parvenir avant minuit et il est 10h57! Euh...Objectif réussi. Ça représente 2 heures de moins qu'en 2013. Un dernier tour sur le pèse-personne indique: 155 livres soit le même poids que la veille! Je me suis bien réhydraté dans les dernières sections!

Mon père est là et il commence à être fatigué. Je lui dit d'aller se coucher, je lui donne son 4%! Il a été d'une aide précieuse et je ne manque pas de le remercier.

J'ai plus que hâte de terminer et après avoir casser la croûte, je dis à Bern (pardonnez le langage, la supervision des parents est conseillée): On décaliss Bern! Et c'est ce qu'on fait!


BILL'S AU FINISH:

La dernière section est particulièrement difficile avec de bonnes montées. Toutefois, les descentes sont éternelles et j'ai souvent envie d'une montée pour changer le mal de place! Je m'efforce de courir lentement toutes les sections plates et les descentes encore une fois et j'avance un petit pas à la fois. Je dépasse quelques coureurs à la marche et on s'encourage mutuellement. La dernière section est de 18 km. Il en reste moins qu'il en restait comme on dit!

Lorsqu'on arrive dans les simples unités (je parle des kilomètres), à 9 km de l'arrivée, je suis conscient qu''il n'en reste pas gros.

Le dernier 4 km est particulièrement exigeant avec des grosses côtes. On fini par arriver à la pancarte du dernier mile vers 1h55 du matin! La pancarte dit: 99 miles done! 1 to go!

Le dernier  600 mètres est magique! Je savoure au maximum cet instant! De très nombreuses cruches transparentes avec un liquide phosphorescent illuminent le sentier. C'est féérique! Bernard me fait le décompte des centaines de mètres me séparant de la ligne d'arrivée! Quelle sensation incroyable! Je tape dans la main à Bernard et le remercie quelques centaines de mètres avant le finish.

Dans un cri d'extase et en levant les bras fièrement en l'air, je boucle le parcours dans un temps de 22h08min45sec. Ça représente À LA MINUTE PRÈS une amélioration de 3 heures sur ce parcours en 2 ans. Je suis comblé de bonheur. Je serre Bernard dans mes bras.Quel sentiment de puissance que de passer cette ligne d'arrivée! ''Impossible is not a fact, it's an opinion''

Bien que j'accorde peu d'importance aux résultats, je termine tout de même en 60ème place sur 220 coureurs ayant terminé l'épreuve.


L'APRÈS COURSE:

Nous allons ensuite à la tente où je me change et je tente de dormir un peu. Les courbatures m'empêchent de fermer l'oeil! L'adrénaline aussi je crois! Je repense à cette longue journée au bureau avec beaucoup de fierté! Je repense également à tout le chemin parcouru pour en arriver là! Une longue route sinueuse comme celle du Vermont!

À 7h15, je me lève et j'aperçois Joan et Pat qui viennent d'aller se laver dans le petit étang. Nous prenons des nouvelles! Pat a malheureusement été contraint à l'abandon à cause d'une blessure au tenndon d'achille... Joan a eu quelques difficultés et terminé en 18h57. Dieu que j'aimerais avoir une de ses mauvaises journées ahah!

Joan dit, en nous voyant marcher comme des cowboys: ''Mais quel sport de con!''
Ça me fait sourire! Quel beau sport également!

Un peu avant d'aller me saucer, je m'asseois avec mes comparses. Bernard vient nous rejoindre. S'en suit un déjeuner houblonné! Joan m'offre une bière. Sans regarder je prend une bière avec l'étiquette argentée en pensant que c'était une Blanche de Chambly! Et bien non, c'était une Fin du Monde à 9%. Ça réveille sur un moyen temps! ahahah Un vrai déjeuner de champion! ;)

Ensuite, saucette dans l'étang et on se dirige tant bien que mal au chapiteau pour voir les derniers coureurs terminer et pour la remise des prix. C'est l'occasion de se raconter nos expériences et de prendre des nouvelles des autres! L'esprit de camaraderie règne et c'est ce qui fait la beauté de la course de trail!

Je reçois enfin l'ultime récompense! La boucle de ceinture! Une autre à ajouter à mes trophées de chasse! ;)




ET MAINTENANT?

Une semaine de repos complet bien méritée! Ça tombe bien, je suis en vacances encore jusqu'au 10 août! Pour le reste de la saison, je planifie faire le 35 km du XC de la Vallée à St-Raymond! Une course assez technique qui offre un bon défi malgré la plus courte distance.

Ensuite, je serai sur le départ du 80 km du Bromont Ultra le 10 octobre, en préparation pour le clou du spectacle de la saison les 138 km de la Transmartinique! Un ultra sur une île paradisiaque, pourquoi pas? ;)

Je tiens à remercier, encore une fois Bernard et mon père François pour leur support et leur motivation tout au long de cette aventure. Merci également à mon coach Éric pour la préparation de feu!

Maintenant, vacances, repos et réhydratation (et non je ne parle pas d'eau)! Cheers!

Commentaires

  1. Bravo pour ta course et merci pour ton récit, grâce auquel je peux entrevoir un tout petit peu ce que ça implique que de courir une si longue distance. C'est vraiment le fun de voir nos améliorations d'années en années, tu as pris une véritable revanche sur ce parcours !

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