Bromont Ultra 2017: le jour de la marmotte...

On dit souvent qu'une image vaut mille mots. C'est particulièrement vrai ici!
Résigné à l'abandon, je suis profondément déçu...


Il y a environ deux mois, je prenais part au 160 km du Bromont Ultra. 

Malheureusement, la course ne s'est pas soldée avec le résultat que j'espérais... Depuis le weekend de l'action de grâce, l'eau a coulé sous les ponts et je vous livre ce récit de course malgré tout (je me suis juré d'écrire un récit de course à chacun de mes 100 miles et ce, peu importe l'issu de ceux-ci).

Ce récit est décousu et j'y relate quelques moments forts de cette course et quelques réflexions sur mon abanson. 


ÇA PASSE OU ÇA PASSE:

J'entretiens avec le Bromont Ultra une longue histoire d'amour/haine.

En effet, après un abandon au 80 km du en 2015 à 4 km du départ (entorse à la cheville), un abandon au 160 km en 2016 (blessure au genou), j'étais fin prêt à en découdre une fois pour toute avec ce redoutable parcours estrien. J'avais bien fait mes devoirs côté entraînement et j'étais déterminé et focus sur l'objectif ultime de rallier le fil d'arrivée. Mon mantra cette année était d'ailleurs: «Ça passe ou ça passe». 

Afin d'achever le chapitre BU, j'avais même décidé de traîner mes 2 dossards des éditions précédentes dans mon sac d'hydratation afin de les faire traverser le fil d'arrivée. 

Mon état d'esprit était vraiment optimal lors de cette course. J'étais déterminé, concentré et patient (dans le moment présent). Ma gestion de l'effort était exemplaire et je me sentais beaucoup plus solide que l'année précédente. Un seul petit passage à vide avant l'apparition de la douleur au genou. Comme quoi je peux également en retirer du positif. 

Ce n'est que partie remise en 2018...


LE POUVOIR DE LA FAMILLE:

Après une vingtaine de kilomètres, j'arrive au second ravito du parcours et, à ma grande surprise ma famille m'attendais: ma conjointe Véronick et mes beaux-enfants, Guillaume et Joanie. 

À chaque fois que je les voyais dans les stations de ravitaillement, cela m'énergisait au plus au point. Les ultras nous font vivre toute une gamme d'émotions et de savoir que ma famille suit ma progression et se déplace dans les ravitos pour m'encourager et me voir, c'est ennivrant et puissant! 

Merci à vous trois pour votre support et votre présence. Je vous aime! xxx



Tout sourire au ravito du 50e km! Ma famille y était pour beaucoup!


TEAM ST-ZOTIQUE: 


Il y a un peu moins d'un an, lors d'une course sur la piste cyclable dans mon patelin, je faisais la connaissance de Marc-André, un autre passionné de course en sentiers et d'ultramarathon qui demeure à St-Zotique. De fil en aiguille, nous avons commencé à nous entraîner ensemble les weekends. Un partenaire d'entraînement qui accepte d'aller faire des longues courses de 4-5 heures et plus en sentiers, ça ne court pas les rues... 

En prenant le départ du Bromont Ultra, j'étais loin de me douter que nos chemins allaient se croiser sur plus de 60 kilomètres! Bien souvent, dans des ultra-trails, je fini par courir quelques bornes ici et là avec d'autres coureurs et pour pleins de raisons, nos chemins finissent par se séparer. 

À peine quelques kilomètres après le départ, je croise Marc-André qui décide de lever le pied et de me suivre afin de s'assurer de ne pas partir trop vite. À plus ou moins 400 mètres près, selon nos hauts et nos bas respectifs, nous nous sommes suivis jusqu'au ravito du Lac Gale au 65e km. C'est ainsi que le Team St-Zotique a pris forme. 

Dans toutes les courses d'ultra auxquelles j'ai pris part, c'est la première fois que je parcourais une aussi longue distance en compagnie d'un autre coureur. 

D'un point de vue entraînement, je vais malheureusement perdre mon partner puisque Marc-André poursuivra de nouveaux défis professionnels à Gatineau. J'aurai certainement l'occasion de partager à nouveaux quelques kilomètres avec lui. Un partner d'entraînement qui est willing d'aller courir dans le bois pour des 4-5 heures, ça ne court pas les rues, c'est le cas de le dire. Bonne chance dans tes nouveaux défis et bonne continuité!



VIDÉO ET PHOTOS BLOG «BEAU TEMPS, MAUVAIS TEMPS»:

Éric Côté, coureur d'ultra-trail, photographe et blogueur m'avait approché quelques jours avant l'événement pour me demander s'il pouvait filmer ma progression lors de la course. Avec grand plaisir!


Voici un vidéo dans lequel on peut voir mes passages au ravito, ma super équipe de supporteurs ainsi que d'autres participants:





Un grand merci Éric pour ce beau souvenir!

Je vous invite d'ailleurs à aller consulter son blogue: Beau temps, Mauvais temps
ainsi que sa chaîne Youtube.

Fait intéressant à noter: 

En plus de filmer et de se promener de ravito en ravito, Éric a accompagner un autre coureur (Éric M.) dans la dernière portion de la course et son rôle de pacer a fait une grande différence dans l'issu de la course d'Éric M. qui a fini des poussières après le temps limite. Quelle détermination!


UN DNF: UNE OCCASION D'APPRENTISSAGE:

Une course de 100 miles est toujours une grosse commande et la complétion d'une telle épreuve n'est jamais une garantie. J'en ai eu la preuve à nouveau. Tel un copier-coller (ou presque) de l'édition 2016, mon genou n'a pas coopérer et une douleur vive au niveau du tendon rotulien (sous le genou) m'a contraint à m'avouer vaincu. 

Bien que l'abandon est une grande source de déception, c'est également une occasion d'apprentissage. À la suite du BU, j'ai pris deux semaines de pause de course et je suis allé consulter un physiothérapeute afin d'en avoir le coeur net sur la nature de cette blessure. Il s'agissait en fait d'une inflammation et d'une faiblesse au niveau du tendon rotulien. 

Déterminé à guérir, à renforcer mon genou et à ne plus revivre d'abandon pour cette raison, j'ai entrepris un programme de renforcement avec des squats à une jambe et des squats à une jambe sur un plan incliné. Après plus d'un mois et demi, je vois déjà une bonne différence et je poursuivrai dans ce sens. J'ai également commencé à faire du Hot Yoga une fois par semaine. Les exercices sont exigeants (je suis un débutant après tout) mais vraiment spécifiques à la course à pied (renforcement, stabilité, flexibilité et gainage). C'est vraiment un bon complément et ça me fait du bien! 



QUE ME RÉSERVE 2018 ?

J'ai eu mon lot de déception en 2017. J'ai cependant beaucoup appris et j'en retire également du positif. Je suis toujours passionné par les ultra-trails et plus que jamais, j'ai une soif de vaincre. 

La loterie du Western States Endurance Run avait lieu samedi dernier et même après 4 ans dans ce long et ardu processus, je vais devoir patienter encore avant de prendre le départ de cette course mythique. 

Mes choix sont donc faits pour la saison 2018: 

9-10 février: Orca's Island 100 miles: 

Une course insulaire de 100 miles (4 boucles de 40 km)dans un décor enchanteur avec des arbres géants, du beau single track de l'ouest américain et des paysages côtiers à couper le souffle. Le dénivelé coupera également le souffle puisqu'il y a 7900m. de D+ au total. 

19-20 mai: Massanuten Mountain Trails 100 miles:

Un 100 miles en Virginie sur parcours rocailleux. Course très prisée par les coureurs québécois, année après année. C'est une course qualificative pour la loterie du Western States alors l'enjeu sera de rallier l'arrivée afin de conserver mes acquis pour la loterie de l'an prochain. 

3-4 août: High Lonesome 100 miles:

L'an dernier, j'ai eu un véritable coup de foudre avec cette course et l'organisation, sans parler des paysages. Mon abandon au 60e km m'a laissé sur mon appétit. L'attitude m'a servi une leçon d'humilité et j'y retourne en 2018 mais en arrivant une semaine avant la course cette fois-ci. Un parcours redoutable et grandiose m'attend. L'heure de la rédemption a sonné. 

6-7 octobre: Bromont Ultra 160 km:

Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini. Je n'ai toujours pas dit mon dernier mot. Bromont Ultra se passe désormais de présentation. Classique automnale d'ultra-trail dans notre belle province, ce parcours qui a donné du fil à retordre à mon genou hante mes pensées depuis si longtemps. Je suis déterminé à terminer ce chapitre pour pouvoir relever d'autres défis à l'automne. 

Certains diront que ma saison est ambitieuse, à la limite un peu folle. Effectivement! 

GO BIG OR GO HOME! 


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